42 / Le portique des stoïciens shinto.


• 1) un potager verger profus sans travail du sol ni désherbage.

Le jardin que nous visitons fut dessiné en parterres sur une prairie simple entourée de bâtiments de pierre & d'une haie millénaire. A l'entrée figure un portique que évoque Zénon de Kition qui enseignait sous un portique de l'agora à Athènes il y a 2320 ans ou un torii shinto. Le jardin fut dessiné selon des critères anciens mais il est difficile de montrer sur photo un design horizontal. Cela fait penser à Versailles où la mythologie grecque présida à l'agencement des formes & la définition des symboles. Il y a du jardin à la française dans ce beau jardin construit sur un terrain en location. La méthode employée cependant est ultra-moderne & d'origine orientale. La ressource herbe est employée pour pailler les aires semées. De jeunes fruitiers furent plantés au long de ces parterres. Il y a aussi quelques rares plantes d'ornement comme l'arbre à coings du Japon, là d'où le soleil vient, Nihon. Ce jardin est un lieu d'habitation, d'observation, de méditation, de production de nourritures, semences, & sol, & de beauté ou harmonie. Les différentes orientations des murs créent autant de micro-climats sur ce lieu de recherche & d'expériences sur un terrain en évolution constante.

• Fleurs pérennes semées (2),
• fleurs de potagères montées pour la production de semences (1),
• potagères en production (3),
• fruitiers en croissance (5),
• adventices invitées & herbe ressource (4) y coopèrent, le fertilisent, se ressèment spontanément.

Vouloir mettre une date au début de l'agriculture dénote une pensée qui cherche à tout catégoriser. Un animal qui mange des plantes en dissémine les graines par cette action même. En passant par son tube digestif la graine lève sa dormance & de plus elle va tomber sur un sol fertilisé.

Ainsi chaque espèce favorise les plantes qu'elle consomme. N'est-ce pas déjà une forme première d'agriculture pratiquée sans pensée par les animaux?

Mais si nous y regardons avec plus d'attention nous verrons que ce sont les plantes elles-mêmes qui ont initié ce processus en inventant des graines & des fruits nourrissants pour attirer les mangeurs. D'évidence donc elles inventèrent l'agriculture. Elle élaborèrent les règles premières de l'agronomie que sont :

• les assolements, les rotations (1),
• la fixation d'azote (3), le travail du sol par les racines (5),
• l'allélopathie qui initie les complémentarités pour des associations végétales (4)
• & des rivalités proches du désherbage que le jardinier redoute & vénère tout à la fois (2).

Ce sont même elles qui fabriquent :

• les sols (5), les climats (4), les paysages (1), les terroirs, les régions, l'atmosphère (2), les aliments (3).

Penser que les humains auraient domestiqué des plantes ou des animaux pour leur usage est un anthropocentrisme : il se pourrait que ce soit ces espèces qui nous ont domestiqués pour leur protection & propagation.

Dans un potager d'Europe nous cultivons des plantes venues de pays lointains - les tomates, les pommes de terre, les haricots... et nous désherbons des plantes spontanées qui étaient les potagères de nos ancêtres. Ces commensales vivent autour de nous & l'activité agricole ou au jardin favorise leur présence. Nous pourrions dire donc que les plantains, pissenlits, chiendents, orties, ronces, laiterons, chénopodes sont elles aussi des plantes cultivées. En règle générale & pratique courante :

• nous les faisons venir, s'installer & grainer malgré nous
• & les qualifions ensuite de "mauvaises" avant de les arracher.

C'est bien le contraire des apparences qui se produit en faits, puisque :

• nous les cultivons à l'insu de notre plein gré
• & la plupart d'entre-elles sont plus nourrissantes à manger que nos dits légumes trop sélectionnés.

Distinguer entre les cultivées & les sauvages est donc un non-sens, une catégorisation sans objet tangible du point de la nutrition ou de la diététique.

Le comportement de ces adventices au potager toujours arrachées & toujours présentes est un indicateur sérieux que ce sont bien elles les plantes qui mènent le bal, définissant les règles de l'agronomie & de la domestication.

• Cette forme même de résistance frugale qu'elles durent développer à l'extrême pour survivre à nos maltraitances
• définit la puissance nutritive vitale qu'elles contiennent.

En les désherbant nous les sélectionnons. Elles sont donc des plantes agricoles de plein titre. Elles le sont selon 5 critères :

• d'avoir été (presque) semées (4),
• d'être aidées par nos actes (5),
• d'avoir été sélectionnées (1),
• d'être nourrissantes (3)
• & de participer pleinement aux rotations & équilibres de l'écosystème agraire (2).

15 Une abondance de lotiers & trèfles dans la prairie dénote la présence de lombrics eux-mêmes indicateurs d'un sol sain équilibré nourri en ce cercle vertueux propre aux fertilisations naturelles par empêchement de l'érosion par lessivages horizontal & vertical.

un pêcher & un saule : Voyez le courage des jeunes plants, l'entraide des espèces & le mimétisme des êtres.

• fortitude forbearance insight / courage endurance vision

Two 1933 articles dated March 21st and 25th of the Richmond Times-Dispatch recorded the prayer’s use by two women speaking respectively to a local Young Women’s Christian Association board meeting and an annual meeting of the Family Service Society.  The Santa Cruz Sentinel of March 15, 1933, quoted Winnifred Crane Wygal: "Oh, God, give us courage to change what must be altered, serenity to accept what cannot be helped, and insight to know the one from the other." *

• * edited from /www.chronicle.com

Cette prière connue & répétée demande au "pouvoir de vie" la force d'âme sur les 3 plans :

• le courage de transformer ce qui le doit,
• l'endurance d'accepter ce qui ne dépend pas de nous,
• & le discernent qui permet de distinguer entre les deux.
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• marssfarm le 28.07.2019 : les bocages & forêts-jardins
  

Nous avons entrepris de chauffer notre planète bleue il y a deux siècles. Nous y parvenons. Saurons-nous arrêter le processus avant qu'il ne s'emballe? En conséquence les déserts froids, les toundras commencent de verdir. C'est une bonne nouvelle que cette extension des zones de vie. Les forêts nordiques boréales commencent d'être la proie des incendies.

• Les forêts résineuses que les locaux craignent lorsqu'elles sont monospécifiques & à courte révolution
• & les forêts vierges tropicales en voie de disparaître

sont les championnes de la captation solaire sans effet de serre.

Elles captent tout le soleil mais pas pour en faire de la chaleur, bien au contraire : pour fixer le carbone. La perte de ces forêts nordiques aura l'effet inverse exact : le sol dénudé ne supporte pour un temps nulle photosynthèse. Et durant ce même temps avant que la forêt ne revienne, il se trouve chauffé par les rayons solaires. De plus la teneur en CO2 de l'atmosphère est augmentée d'autant par ces combustions.

• Les pompiers des zones arctiques devront apprendre toutes les techniques des forestiers du sud de l'Europe : coupes-feu, réservoirs, contre-feux, avions bombardiers d'eau, veille continue...

La méthode la plus simple, efficace & la moins onéreuse consiste à pâturer les forêts. C'est un pâturage itinérant contrôlé par des bergers & bergères. Il s'agit de réduire la végétation du sous-bois sans empêcher toutefois la régénération arborée.

En agrinature nous ne sommes pas partisans d'avoir de grandes forêts.  Les zonages bocages & forêts-jardins sont favorisés, de grand intérêt car ils combinent la présence :

• d'arbres de haut jet (4),
• de terrasses (5),
• de fruitiers (3),
• de plantes agricoles annuelles (2)
• & d'animaux (1)

Ils sont des usages des terres produisant des nourritures & habitats humains tout en laissant per-exister les écosystèmes qui les avaient précédés.

• 18 règles de vie excellente - risque effort échec soi conscience amitié erreur solitude valeurs silence honorable vie foyer laisser don doux inconnu donner renoncer
  

Les maximes proposées ici par le 14ème dalaïlama s'adressent à tous dans nos vies courantes. Par en-dessous cependant se cachent des lignes guides ou injonctions profondes qui naîtront comme conséquences de la mise en pratique première. 

• 1) le risque & l'effort 2) apprendre de l'échec 3) être soi - laisser l'autre être - répondre de ce que l'on fait
• 4) se saisir de l'échec 5) ne rompre une règle qu'en conscience 6) protéger nos amitiés des disputes
• 7) corriger dans l'instant une erreur dès que nous la voyons 8) un temps de solitude chaque jour
• 9) avancer sans toutefois abandonner nos valeurs 10) le silence est parfois la meilleure réponse
• 11) vivre bons & honorables pour ne rien regretter 12) une atmosphère aimante dans le sanctuaire du foyer
• 13) résoudre un désagrément présent sans référer au passé puis laisser passer l’événement sans s'attacher
• 14) partager ses dons pour s'en libérer 15) soyons doux à la terre 16) une fois l'an aller en un lieu inconnu
• 17) la relation doit être guidée par donner plus que recevoir
• 18) mesurer le succès à l'aune de ce à quoi il falut renoncer, de ce que nous avons abandonné

• The Dalai Lama's 18 Rules for Living

1. Take into account that great love and great achievements involve great risk.

2. When you lose, don't lose the lesson.

3. Follow the three Rs :   respect for self,   respect for others,   responsibility for all your actions.

4. Remember that not getting what you want is sometimes a wonderful stroke of luck.

5. Learn the rules so you know how to break them properly.

6. Don't let a little dispute injure a great friendship.

7. When you realize you've made a mistake, take immediate steps to correct it.

8. Spend some time alone every day.

9. Open your arms to change, but don't let go of your values.

10. Remember that silence is sometimes the best answer.

11. Live a good, honorable life. Then when you get older and think back, you'll be able to enjoy it a second time.

12. A loving atmosphere in your home is the foundation for your life.

13. In disagreements with loved ones, deal only with the current situation. Don't bring up the past.

14. Share your knowledge. It's a way to achieve immortality.

15. Be gentle with the earth.

16. Once a year, go someplace you've never been before.

17. Remember that the best relationship is one in which your love for each other exceeds your need for each other.

18. Judge your success by what you had to give up in order to get it.

• 1. Anything worth achieving takes much effort, application and risk. If it were  so easy to accomplish great things, we'd all be lauded as geniuses (genii), yet evidently, that is not the case.  2. This, is a no-brainer. We all lose at times, but if we also lose the lessons offered, that makes it a real loss. As some wise person pointed out: 'The lesson is often in the struggle, not the victory.'  3. This rule entails self-love and self-respect, which in turn, generates respect for others. Taking responsibility is part of the human potential movement as delineated in the article: Personal Development and Human Potential.  4. Sometimes what we think we want is not necessarily good for us, hence the stroke of luck!  5.  If you are going to break a rule, you better know what it is, and why. From there you can make the conscious decision to break it for the right reasons.  6.  How many times have many of us jeopardized a wonderful relationship due to pride or hurt feelings?  To throw away years of friendship and shared good and bad times over a dispute would be unfortunate. Don't do it!  7.  That same pride can do you in when it comes to admitting a mistake. Do whatever it takes to correct it beginning with an apology.  8.  This point is generally underrated by most of us. We all need time to recharge, reflect and regroup. Not only can this change your perspective and state of mind, it can generate fresh new ideas and thinking.  9.  Indeed there is a difference between being open-minded and having a personal value system. Values are eternal while ideas are ever-changing.  10.  Silence can be the best answer when you are stuck and cannot come up with solutions. It gives you the opportunity again to regroup and think afresh.  11.  There is no substitute for a life well-lived. When you near the end of your life, regrets and sorrow for missed opportunities are not what you will want to be revisiting. You will want to know that you did your best with the information and knowledge you had at the time. You will also want to remember that you made the most honorable choice possible in those difficult moments.  12.  A loving atmosphere includes surrounding yourself with things that make you happy such as music, books, beautiful plants and memorable decorative objects. Your home is your sanctuary – make it a meaningful rejuvenating place.  13. The past can hurt you over and over again unless you let it go. Nothing good can come from rehashing old, painful incidents that didn't serve you well even then. Deal with the present, resolve it and then let it go too.  14.  We all have something important to contribute to humanity. If we stifle it we will feel unfulfilled and feeling we've missed out on something. Sharing our unique gifts will not only help others, it will liberate us.  15.  Our beautiful earth is here for our use and enjoyment, therefore, we must take good care of it. Recycle, preserve and keep it clean!  16.  Visiting new places does wonders for the brain, our emotional state and perspective. It broadens our experiences and can expose us to different cultures, people and ways of doing things. It's a win/win!  17.  Need implies a must have for yourself, while love implies giving of yourself. Need I say more?  18.  Indeed having to work hard for a goal is more about the journey than the goal itself. True success is what you learn and develop along the way.
• edited from  https://www.essentiallifeskills.net / Hereford

2. la bicyclette transat  & le vélo draisienne

• erixbd le 31/07/2019 : Oui, les humains adorent se compliquer la vie. A un vélo couché efficace, ils ont préféré celui ou l'on se casse le derrière... A moins que ça ne soit une question de fierté, l'homme préférant rester debout plutôt que se coucher...

Le vélo du tour de France, c'est une draisienne avec une chaîne. La draisienne permet de se déplacer à la vitesse d'un coureur à pied :

• tout en réduisant l'effort sur le plat,
• l'annulant même tout à fait en descente.

Elle permet aussi de transporter des charges légères. La position sur la draisienne est proche de celle d'un humain qui marche car à 10 km/h l'enjeu aérodynamique est presque nul. Les premiers vélos couchés au début du 20ème siècle étaient des vélos assis, pour les mêmes raisons d'une position proche du naturel & d'une vitesse modeste. On pouvait par exemple aller au marché à 5 km sans utiliser une carriole hippomobile beaucoup plus onéreuse, lourde & dépensière d'énergie. La carriole était le moyen de transport de la classe moyenne. Avant le vélocipède le peuple allait à pied ou n'allait pas.

• Le vélo couché fut une modification du vélo assis pour augmenter la vitesse ou rouler sans effort contre le vent. La position sur un vélo couché est celle adoptée sur une chaise-longue ou d'une personne qui se coucherait dans la paille. Les lits d'antan étaient ainsi : inclinés à 30°. C'est une position de repos pour se déplacer. C'est la position d'un pilote de formule 1. Comme la chaîne du vélo couché est très longue il est possible de la croiser pour qu'en rétropédalage on utilise les muscles les plus forts des cuisses, ceux des premiers pas du bambin, de la gamine & ceux qui tiennent encore debout les vieilles & vieillards.

Pour aller très vite on pourrait construire un vélo couché sur le ventre donnant la position la plus dynamique d'un nageur de nage libre - crawl. Dans cette position on peut même ajouter un guidon pédalier sur la roue avant pour aider :

• dans les côtes ou pour augmenter la motricité sur terrain mou,
• à faible vitesse lorsque les jambes sont fatiguées
• ou pour les personnes plus portées à utiliser la force de leurs bras.

Un homme traversa le Sahara dans les années 1970 avec un vélo à 2 pédaliers & des roues à pneus de 2cv pour ne pas se planter dans le sable.

Avec l'électronique il est possible d'ajouter une assistance électrique dont on recharge la batterie lorsqu'on freine pour s'arrêter ou en descente avant les virages. La moitié des trajets en automobile ne dépassent pas quelques km, ce qui est à portée de vélo. Avant que les adultes ne disposent d'une voiture par personne, les carrioles accrochées aux vélo étaient courantes pour transporter de lourdes charges & même les enfants. On peut en construire par exemple de très légères & solides en roseaux. L'assistance électrique est donc une invention de génie.

Le fait technique à comprendre à ce sujet c'est qu'une bicyclette sans cale-pieds est comme une automobile qui n'aurait pas de boîte de vitesse. Les cale-pieds :

• doublent le couple moteur des jambes du ou de la cycliste
• & triplent sa puissance.
• Autrement dit on va deux fois plus vite en se fatigant trois fois moins.

Lorsqu'on a goûté aux cale-pieds on ne peut plus s'en passer un peu comme un gars qui poserait son enclume & s'apercevrait avec surprise que sans enclume il court plus vite avec moins d'effort.

La position qu'il faut adopter pour rouler sur un vélo de course devient une torture dès que l'on dépasse :

• la vitesse de 20 km/h
• ou une heure de trajet.

En plus de la fatigue on a mal aux pieds, aux mains, à l'entrejambe, au dos, au cou. Ce vélo des épreuves cyclistes n'est qu'un engin de torture. Les spectateurs viennent aux courses comme on va à l'arène ou en place de Grève : voir la douleur, le sacrifice, espérant secrètement la mort du héros. Ce vélo draisienne homologué au tour de France qui commande la forme de la quasi-totalité des autres bicyclettes, n'est en fait :

• ni un véhicule permettant de se déplacer ou de transporter,
• ni une machine pour aller vite.

Il n'est donc pas un vélocipède au sens du mot - un véhicule pour se déplacer vite sans effort ni moteur. Nous pourrions comparer la course cycliste à un lanceur de javelot qui pratiquerait en armure de chevalier. La forme archaïque de ce vélo draisienne fait grand tort à la bicyclette vraie qui est un transat à pédales. La racine du mot pédale c'est le pied, le sol, l'enfant :

• les vélos couchés c'est le pied : un mode simple & efficace de déplacement (1),
• c'est rester en contact avec notre mère terre (5),
• c'est demeurer enfants pour le bien commun & pour la joie d'être (3).

La draisienne ou laufmaschine - la machine à courir - fut inventée en 1817 en Bade par Karl von Drais. Il parcourut 14,4 km en 1 heure le 12 juin. Il l'avait expérimentée en avril 1818 au carrefour de l'Observatoire à Paris.

Deux siècles plus tard il est temps d'inventer la bicyclette transat à assistance électrique & cale-pieds intégrés ou pédales à accroche automatique.

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